C’est officiel, il y a donc un modèle économique pour le sexe en 3D ! En Asie, tout au moins... Dans l’un des pays du monde où le porno est le plus censuré, le film érotique de Stephen Shiu fait un véritable carton et il ne se vend pas sous le manteau. Pour contourner l’hostilité au sexe des autorités chinoises, le producteur malin a fait comme Google, il s’est établi à Hong-Kong, un territoire qui jouit d’un statut particulier. Étrangement, depuis la semaine dernière, les Chinois projettent d’aller faire un petit tour sur l’île. L’attrait des beaux jours sans doute... Les touristes, eux, trouvent désormais la projection du film presque X dans le programme fourni par leur agence de voyages.
Gros budget
Il faut dire qu’avec plus de 2,5 millions d’euros de budget, l’œuvre inspirée d’un roman érotique chinois du XVIIe siècle n’a rien d’un gonzo estampillé Max Hardcore, si l’on excepte une orgie finale des plus esthétiques. Un porno grand public en quelque sorte. À Hong-Kong, le box-office est formel, Sex & Zen a réalisé un meilleur départ qu’Avatar de James Cameron ! De quoi rassurer le producteur sur la rentabilité de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le premier film porno en 3D de l’histoire, le premier en tout cas à avoir été projeté dans une salle. Ce succès est une preuve, en tout cas, qu’au pays de la censure, le sexe fait toujours recette. En France, ça risque d’être difficile. Il ne reste à Paris qu’une seule salle de cinéma proposant des films classés X...